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# 3. Xylogravure \\ Papier Japon RK15 10 g \\ Format 60.4 x 49.6 \\ Couverture & dos de couverture + 26 Pages // Encre Noir de Luxe C Charbonnel– Orange OR 5335 Encre Cranfield – \\. Olivier Deprez /// Roby Comblain //. 2021


HOLZ#3 : 800 €.

La revue, roulée autour d’un carton et tenue par un papier enroulé épais sur lequel est écrit le colophon, est tirée à dix exemplaires numérotés et signés.



  1. La revue comme tissu de relations

La revue HOLZ est une revue expérimentale d’art et d’essai xylographiée et linogravée à tirage limité créée par Roby COMBLAIN, artiste, graveur et scénographe et Olivier DEPREZ, artiste, graveur et bédéiste.

La revue HOLZ est d’abord la conséquence d’une rencontre. Rencontre humaine et artistique entre deux mondes visuels et plastiques qui ont pour point de connexion le fait d’opérer à partir de la gravure sur bois, un intérêt manifeste pour les ressources matérielles du média et une conception transitive de la pratique : on ne fait pas de la gravure pour la gravure, de la gravure pour le beau tirage, mais pour autre chose, quelque chose d’humain, de social, d’artistique et de littéraire.

HOLZ ouvre un espace singulier par sa transparence, sa légèreté, et un temps ralenti, inscrit dans la durée, à l’art et à la littérature d’aujourd’hui.

Dans les pages de la revue, l’esthétique du document et l’esthétique du beau dialoguent sans s’exclure. L’abstraction bémolise la figuration et inversement. La poésie, la prose, la pratique et la théorie se relancent mutuellement. La lettre y est autant visible que lisible. De même que l’image se conçoit tissée de mots, de discours. Il n’y a ni primat de la lettre, ni primat de l’image, mais relation équitable de l’une à l’autre.

HOLZ se conçoit donc comme un tissu de relations. Relation entre deux graveurs. Relation aussi entre le texte et l’image, entre le noir et blanc et la couleur, entre l’abstrait et le concret, entre le multiple et l’original, entre la matérialité de l’encre et la légèreté du papier. Relation entre les langues (Holz signifie bois en allemand). Relation également entre la spatialisation et la narration, entre le rien, l’infra-mince et le document. Relation entre la linogravure, la xylographie et des objets ordinaires, des plaques de chauffage parfois utilisées en guise de trame.

Holz articule l’émergence brute et radicale du tracé, de la taille à un méta-récit visuel qui met en perspective des images extraites de l’histoire de l’art, du cinéma et de l’architecture. Des fragments de textes poétiques et théoriques mettent en évidence des zones de questionnement potentiel (à activer par le lecteur-spectateur) à propos de l’usage et du sens de HOLZ.

Le papier japonais 10g sur lequel l’ensemble est imprimé acte la rencontre. L’usage d’un tel papier accorde à la transparence un rôle central. La transparence est autant affirmée qu’elle n’est contrariée. La superposition des motifs est visible et, d’un autre côté, la stratification trouble le sens.

La revue comporte un ou deux cahiers reliés selon que les numéros sont de 24 ou de 32 pages. Ses dimensions sont de 50 x 61 cm. Son rythme de parution est de deux numéros par an.

Chaque revue se distingue par une couleur, la couverture étant toujours graphiquement identique.

La revue est imprimée sur un papier japonais 10g.

2. Les lignes directrices

La transparence caractéristique de ce papier est le médium à part entière de la revue. La transparence induit d’une part une grande mobilité du sens des pages : le fait de tourner la page modifie son apparaître. Et d’autre part, la transparence, dans la mesure où elle rend visible l’étagement des pages, montre littéralement que le sens est affaire de stratification.

La légèreté du papier transforme le geste ordinaire de la lecture en un geste qui tient de la chorégraphie, de la performance et du rituel. Cette légèreté tend à ralentir la lecture qui oscille alors entre action et contemplation.

La spatialisation de l’objet livre du fait de sa dimension et de son insertion dans un dispositif d’installation lors de sa présentation est également un des enjeux de HOLZ.

L’énumération est la figure générative de la revue : d’abord ceci, ensuite cela. Ce procédé permet d’explorer différents aspects des relations entre le texte et l’image, des relations de la revue avec le monde, etc.

La socialisation enfin a lieu lors des performances HOLZ (la première performance HOLZ s’est déroulée au KASK à Gand) et lors des ateliers HOLZ (un premier atelier HOLZ a eu lieu avec des étudiantes de la section « art du livre » de l’université de St-Etienne). Le savoir faire, l’art fait main de HOLZ est partagé lors de ces événements.

3. Le contenu

Chaque numéro interroge le processus artistique via une perspective différente.

Le premier numéro de la revue met en exergue la notion de relation en écho à son origine, la rencontre de deux artistes.

La seconde revue quant à elle met en évidence l’architecture de la revue et son mode d’habitation. Dès le numéro 2, la poésie trouve en effet sa place dans la revue par l’entremise des poètes Jan Baetens, Claude François et Tom Gutt. Il s’agirait donc d’habiter poétiquement autant que plastiquement la revue dans une perspective émancipatrice.

Dans le numéro 3, la revue HOLZ s’interroge aussi sur le type de société dans laquelle elle a lieu, la société du fétichisme de la marchandise. La gravure America rappelle le caractère dissocié de la rationalité occidentale par le biais du personnage d’Amerigo Vespucci découvrant l’Amérique où le mâle blanc incarne la valeur marchande et prédatrice. Un fragment de texte issu d’un essai d’Olivier Deprez rappelle les enjeux du fétichisme et les limites de l’émancipation de la pratique artistique. En réponse à la gravure America inspirée par la gravure éponyme de Jan van der Straet, des images gravées d’après des photogrammes d’un film autonomiste féministe italien des années septante exemplifient le discours de l’émancipation. L’abstraction ludique de Roby Comblain accompagne ce moment émancipateur. Ludique ne veut pas dire seulement léger, les impressions de Comblain ne sont pas exemptes de gravité, sans doute d’ailleurs ceci explique le fait que le sol est souvent leur support favori. Holz est donc grave et léger, l’un n’excluant pas l’autre.

La revue numéro 4 s’attardera à la question de la mémoire et de la cécité constitutive des récits par le biais du cinéma de Chantal Akerman et des poèmes de Caroline Lamarche et de Perrine Estienne. La revue numéro 4 rompra avec la contrainte de la bichromie en introduisant un troisième terme : le rouge. Rouge, bleu outremer et noir seront donc les accords de ce numéro.




ESPACE XAVIER MICHEL
WREK
ESPACE ROBY COMBLAIN

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